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Les structures de la recherche en France (Instituts de recherches, structures académiques, sociétés)

par Simone Balossino

[versione 1.0 - settembre 2015]

© 2015 - Simone Balossino per "Reti Medievali"
ISSN 1593-2214



Avant-propos

Comme dans beaucoup d’autres pays, la recherche fondamentale en France souffre, depuis plusieurs années, d’un manque de moyens et d’une mécompréhension diffuse de la part des citoyens. Dans un monde où la compétitivité semble être devenue la seule règle, elle semble pâtir d’une faiblesse dans sa perspective économique, car elle est effectuée, en majeure partie, dans des laboratoires publics financés par l’État, à l’inverse de la recherche appliquée qui mobilise très concrètement le monde industriel. Même si ces deux mondes sont de moins en moins cloisonnés l’un par rapport à l’autre et si les pouvoirs publics affichent systématiquement la volonté de soutenir la recherche fondamentale, nous ne pouvons ignorer les difficultés qui pèsent sur certaines disciplines, notamment sur les sciences humaines et sociales.

Il faut en effet préciser que les structures françaises qui soutiennent la recherche ont été profondément modifiées à partir des années 2000. Tous les organismes de recherche et les établissements d’enseignement supérieur publics, notamment les universités, ont été progressivement transformés, en suivant les contraintes du marché et les besoins du monde politique. Il n’est pas inutile, en effet, de rappeler que, depuis le mois d’avril 2014, l’administration de l’enseignement supérieur et de la recherche est rattachée directement au ministère de l’Éducation Nationale et que depuis cette date le ministre, qui auparavant était en charge uniquement de l’enseignement supérieur et de la recherche, a été remplacé par un secrétariat d’État chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Une série de réformes a aussi contribué à rendre de plus en plus complexe le cadre à l’intérieur duquel la recherche publique est gérée, en accumulant de nouvelles stratifications. Elles rendent, aujourd’hui, de moins en moins lisible le monde de la recherche, tant pour les chercheurs eux-mêmes, que pour les citoyens.

En ce qui concerne la recherche en histoire médiévale, une présentation ponctuelle des structures favorisant l’activité des chercheurs se révèle être une tâche assez délicate. Un maillage entre les structures de recherche s’est en effet constitué et il assure le rassemblement de moyens pour favoriser la recherche dans soixante-quinze universités, une quarantaine d’établissements scientifiques, culturels et professionnels, de nombreuses écoles et plus d’une vingtaine d’organismes de recherche. À ces structures de base, une série d’instituts de coordination et de pôles pluridisciplinaires d’excellence ou des ensembles d’équipes sont venus s’ajouter au cours de dernières années : les IdEx (Initiatives d’excellence), les LabEx (Laboratoire d’excellence) ou encore des Equipex (Équipement d’excellence), une agence de financement de la recherche sur projets, l’ANR (Agence Nationale de la Recherche), et une agence supérieure d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, aujourd’hui dénommée l’HCERES (Haut conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur).

Les difficultés qui ont frappé le développement des politiques menés en faveur de l’enseignement universitaire et de la recherche dans de nombreux pays n’ont pas épargné la France, qui doit affronter aujourd’hui des défis budgétaires et politiques de plus en plus grands. Ces contraintes produisent, très concrètement, un déplacement progressif de la recherche traditionnelle publique vers le monde de la recherche privé. Soutenues par un discours qui demande plus de compétitivité à l’université et un renforcement de la position internationale du pays en matière scientifique, ces réformes ont affecté grandement les sujets et les pratiques du travail de recherche.

Dans ce contexte mouvant et fragmenté, les institutions chargées d’encourager la recherche scientifique établissent en effet des thèmes ou axes prioritaires qui tendent à emprisonner les nouveaux travaux à l’intérieur de grilles souvent trop rigides. Cela conduit à la valorisation des recherches qui s’insèrent dans les axes fixés par ces instances mêmes, mais défavorisent les projets non conformes. Cette situation oblige les disciplines historiques à s’ouvrir à des réalités parfois éloignées de leur domaine disciplinaire coutumier, notamment dans le domaine des « humanités numériques ». Aujourd’hui, les agences d’évaluation de la recherche scientifique, académiques ou ministérielles, sont par exemple très attentives aux liens qui se tissent entre les chercheurs et le monde de l’entreprise ou des institutions territoriales et soutiennent davantage les projets qui s’insèrent dans cette démarche (<http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pid24889/presentation-de-la-recherche.html>).

Compte tenu de ce cadre général, la recherche en histoire médiévale continue de bénéficier d’une situation encore acceptable en comparaison à d’autres pays européens. Cela ne signifie pas que la situation actuelle est résolument favorable à la recherche. Il est clair, si l’on regarde les nombreux appels à pétition, les dénonciations fréquentes des coupures financières, le manque de moyens grandissant, que la plupart de ces institutions sont loin d’être en bonne santé. Mais le dynamisme des instituts de recherche et des laboratoires universitaires est réel et cela en dépit de décisions politiques contestables.

Une présentation des structures de la recherche en France – qui est ici volontairement succincte – doit commencer par ces organismes : le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) et les UMR (Unité mixte de recherche) ou EA (Équipe d’accueil), distribuées dans les différents pôles universitaires. La France peut compter en outre sur des établissements dont le prestige s’est accru dans le temps et qui constituent encore aujourd’hui des pôles d’excellence dans les différents domaines de recherche : les grandes écoles et les institutions à l’étranger. Ce tableau est enfin complété par le monde associatif qui contribue souvent au développement et au financement de la recherche scientifique au niveau régional et local.


Ressources

1. Instituts de recherche, laboratoires et Universités

1.1. Le CNRS et les agences de moyens

La recherche scientifique en histoire médiévale est structurée autour du CNRS. Le Centre National de la Recherche Scientifique (<http://www.cnrs.fr/>) est un organisme public de recherche, placé sous la tutelle du Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (<http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr>). Le CNRS couvre, bien évidemment, la totalité des champs scientifiques, et se divise en dix instituts qui représentent les disciplines majeures. Les sciences médiévales font partie de l’Institut des sciences humaines et sociales (ISHS, <http://www.cnrs.fr/inshs/>). Au sein de cet institut, les différentes disciplines sont encore divisées, chacune avec un code spécifique. La section qui s’occupe des sciences historiques de l’Antiquité et du Moyen Âge est la n. 32 et elle est pilotée par l’ISHS. Si à l’intérieur des unités de recherche du CNRS opèrent des chercheurs (chargés de recherche – CR – et directeurs de recherches – DR), des ingénieurs (tout particulièrement des ingénieurs de recherche – IR – et des ingénieurs d’études – IE), ainsi que des techniciens, affectés directement aux structures du Centre, la plupart du personnel travaille, en règle générale, dans les unités externes qui y sont associées. Le CNRS offre son soutien à des laboratoires de recherche intégrés aux universités et les chercheurs du CNRS travaillent donc généralement dans un laboratoire universitaire.

En ce qui concerne l’histoire du Moyen Âge, le CNRS compte en son sein une seule unité propre (UP), LInstitut de recherche et d’histoire des textes (IRHT, <http://www.irht.cnrs.fr/>). L’IRHT se consacre à la recherche fondamentale sur les manuscrits médiévaux et les imprimés anciens. Il relève, pour cela, des sections 32 et 35 du CNRS (Mondes anciens et médiévaux et Sciences philosophiques et philologiques, sciences de l’art). En suivant une longue tradition et en comptant sur une renommée internationale, les chercheurs de l’IRHT se spécialisent en des enquêtes philologiques, lexicographiques, historiques, paléographiques et codicologiques. Aujourd’hui, l’IRHT est une référence pour l’étude des manuscrits et ainsi que pour les travaux d’édition critique des textes du Moyen Âge et du début de la Renaissance. L’IRHT comptait en 2013 une centaine de membres (chercheurs, ingénieurs et techniciens), dont deux tiers environ font partie du personnel permanent du CNRS, les autres se partageant entre personnel contractuel et membres associés.

En 2005 le panorama de la recherche française s’est enrichi, en outre, de l’Agence nationale de la recherche (ANR), institution centralisée qui finance la recherche publique avec la distribution de crédits sur plusieurs années (3 en général, plus 1 an renouvelable). Les projets soumis à l’ANR sont portés par une ou plusieurs équipes de recherche, en partenariat avec des institutions publiques ou privées, et bénéficient de crédits spécifiques après une évaluation (<http://www.agence-nationale-recherche.fr/>). L’ANR est désormais un acteur important dans le soutien aux laboratoires de recherche en France. Et cela a modifié grandement les pratiques académiques d’élaboration des projets de recherche. Il est en effet utile d’évoquer les difficultés de plus en plus grandes que les universitaires rencontrent dans le montage de ces programmes de recherche pluriannuels. De plus, les institutions de recherche ne disposent pas toujours d’un support administratif ou technique idoine et dédié pour le suivi des projets et pour la gestion des moyens attribués. Cela conduit parfois à la disparition des unités les plus petites dans le panorama des financements de l’ANR.

1.2. Laboratoires et universités

Les laboratoires financés par le CNRS sont des Unités mixtes de recherche (UMR), c’est à dire des équipes qui disposent d’un contrat signé entre plusieurs établissements d’enseignement et de recherche. Les UMR sont souvent des laboratoires qui regroupent des chercheurs et des enseignants-chercheurs d’une ou plusieurs universités travaillant autour de thématiques communes. Les UMR sont les véritables acteurs de la recherche scientifique en France car elles disposent de lignes budgétaires dédiées et d’un personnel propre, affecté par les différents tutelles (CNRS, universités, grandes écoles …). À côté des UMR existent, en plus grand nombre, des groupes de petite taille, les Équipes d’accueil (EA), “labellisés”, c’est à dire certifiés, et financés uniquement par le Ministère de la Recherche à travers l’université de rattachement.

Les laboratoires sont en première ligne en ce qui concerne la formation des étudiants de Master (niveau Laurea magistrale en Italie), des doctorants et gèrent également la politique de recrutement des universités. La formation des étudiants est structurée en France sur le modèle de la LMD : 3 années de Licence, 2 années de Master et Doctorat. Le premier échelon de la formation à la recherche est constitué par le Master. Le mémoire de Master 1 (M1), qui est réalisé au cours de la première année du deuxième cycle d’études universitaires, reste un travail préparatoire qui est le plus souvent approfondi lors d’une deuxième année de Master. Le mémoire de M2 est en effet effectué par des étudiants terminant leur cursus universitaire. Ce travail peut parfois donner lieu à des recherches de qualité, aboutissant à la publication. Après l’obtention d’un Master 2, l’étudiant peut s’inscrire en doctorat. On préconise toutefois l’obtention, avant la thèse, d’un concours pour l’enseignement secondaire : le CAPES et, surtout, l’Agrégation. Bien que ces concours ne soient pas obligatoires pour le prolongement des études doctorales, ils augmentent considérablement, dans un certain nombre de cas, les chances d’insertion professionnelle. La durée de la thèse peut varier d’une école doctorale à l’autre mais les instances décisionnelles préconisent de plus en plus une réalisation du travail de thèse en 3 ans. Compte tenu des attentes des jurys et des difficultés propres à la recherche, ce délai est rarement respecté pour les thèses d’histoire médiévale. L’accès en doctorat est libre, mais un changement majeur est en train de se généraliser auprès des écoles doctorales : désormais on privilégie toujours plus l’inscription en thèse d’étudiants bénéficiant d’un financement – une allocation – octroyé par les écoles doctorales ou par des bourses régionales ; longtemps dominant en France, le cas de l’étudiant inscrit en thèse tout en étant parallèlement en poste auprès d’un établissement d’enseignement secondaire (collège ou lycée) en tant que fonctionnaire est, ainsi, en train de perdre de son importance. La plupart des doctorants accomplissent aujourd’hui leur recherche dans le cadre d’un contrat financé par un laboratoire ou un grand établissement (ENS, EHESS, etc.). Et en règle générale, ces allocataires de recherches doivent exercer des tâches d’enseignement universitaire (à la hauteur de 68 heures par an) ou pratiquer, le cas échéant, des activités de valorisation et diffusion de leur travail de recherche. Dans ce contexte, il arrive aussi, toujours plus souvent, qu’un étudiant en fin de thèse ou l’ayant depuis peu terminée soit recruté par une université en qualité d’ATER (attaché temporaire d’enseignement et de recherche), un contrat à terme d’un an, renouvelable jusqu’à un maximum de 4 ans, qui l’oblige à fournir un service d’enseignement annuel comparable à celui d’un maître de conférence (192h par an) ; les contrats postdoctoraux (souvent d’une seule année) sont, eux, encore relativement rares dans le panorama de la recherche française en histoire médiévale.

Après la soutenance de la thèse, les nouveaux docteurs en histoire médiévale peuvent demander la « qualification », une étape nécessaire pour pouvoir se présenter aux concours ouverts dans les universités. La qualification est octroyée par le Conseil national des universités (CNU) une instance qui se prononce sur les carrières individuelles des enseignants-chercheurs, divisés en deux catégories : les maîtres de conférences (MCF) et les professeurs des universités (PR). C’est la section 21 qui, après examen du dossier du candidat, de son rapport de thèse et de son activité scientifique et d’enseignement, attribue la qualification aux médiévistes (<http://www.cpcnu.fr/web/section-21/presentation>). Cette procédure nationale, qui est demandée également aux candidats étrangers, a lieu en fin de chaque année, de septembre à décembre (les listes de qualification sont rendues publiques en février de l’année suivante). Les candidats ainsi qualifiés peuvent se présenter aux concours dans les universités, sur des postes souvent fléchés selon les nécessités pédagogiques et scientifiques des établissements. Les concours ont lieu habituellement chaque année entre le mois de mai et juin en suivant une procédure commune. Le portail <https://www.galaxie.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ensup/cnu.html> centralise les demandes aux postes et permet l’inscription des candidats.

Seules trois UMR regroupent des chercheurs et des enseignant chercheurs travaillant exclusivement sur des thèmes d’histoire médiévale. La plupart des autres UMR ou EA réunissent au contraire des chercheurs d’horizons différents, s’intéressant aussi à d’autres disciplines ou périodes historiques. Nous proposons ici une liste non exhaustive des principaux laboratoires français avec une brève indication de leurs activités et de leurs axes de recherche. Ce derniers peuvent varier ou changer selon les stratégies scientifiques des organismes. Nous les répertorions en l’état, selon la présentation faite par chaque unité de recherche et en respectant un simple ordre alphabétique. Bien évidemment une telle présentation ne donne pas la possibilité de mettre réellement en valeur les travaux de chaque équipe. On renvoie donc aux sites internet des unités pour une vision plus détaillée des projets de recherche des UMR ou des EA.

- L’EA 3400 ARCHE (Arts, Civilisation et Histoire de l’Europe) est l’équipe de recherche en sciences historiques de l’université de Strasbourg. Elle regroupe les historiens et les historiens de l’art travaillant sur le Moyen Âge, les Temps Modernes et la période contemporaine (<http://ea3400.unistra.fr/index.php?id=4180>). Les axes de recherche sont : 1) Sources, savoirs, méthodes ; 2) Espaces, identités, frontières ; 3) Autorité, contrainte, liberté.
- L’UMR 6298 ArTeHiS (Archéologie, Terre, Histoire et Sociétés) est une unité mixte de recherche placée sous la triple tutelle du CNRS (Institut des Sciences Humaines et Sociales et Institut Écologie et Environnement), de l’Université de Bourgogne de Dijon et du Ministère de la Culture et de la Communication. Les axes thématiques et transversaux de l’UMR sont organisés autour de trois concepts, « Anthropisation, Artefaction et Sociétés ». Font partie de ce laboratoire les médiévistes, historiens, historiens de l’art et archéologues, mais aussi les géo-archéologues et les spécialistes des sciences de l’environnement, de la Protohistoire à nos jours.
- Une équipe d’accueil constituée uniquement par des médiévistes est l’EA 4583 CEMM (Centre d’Études Médiévales de Montpellier) basée à l’université de Montpellier et issue de la fusion de deux anciennes équipes dans lesquelles travaillaient des médiévistes de tous horizons disciplinaires. L’équipe est composée d’enseignants-chercheurs littéraires, musicologues, historiens de l’art, historiens de l’Orient latin et chrétien et historiens des espaces occidentaux. Les programmes engagés, qui prônent une forte multidisciplinarité, sont articulés autour de trois axes : 1) Images, textes et musique ; 2) Gouverner les âmes, gouverner les hommes ; 3) En quête de vérité : témoignage et critique (<http://cemm.upv.univ-montp3.fr/>).
- L’EA 2616 CERHIC (Centre d’Études et de Recherche en Histoire Culturelle) de l’université de Reims Champagne-Ardenne associe des historiens de toutes les périodes, des historiens de l’art, des musicologues et des civilisationnistes. Les axes de recherche de l’équipe sont : 1) Dynamisation des territoires et valorisation du patrimoine ; 2) Textes, représentations, normes et identité ; 3) Vignes et vin de Champagne (<http://cerhic.hypotheses.org/>).
- Le CESCM (Centre d’Études Supérieures de Civilisation Médiévale) UMR 7302 est une unité de recherche relevant conjointement de l’Université de Poitiers et du CNRS et liée par convention au Ministère de la Culture et de la Communication (<http://cescm.labo.univ-poitiers.fr/>). Dirigé actuellement par Cécile Treffort il constitue un pôle de recherche pluridisciplinaire sur la civilisation du Moyen Âge (VIIIe-XIVe siècle) sous tous ses aspects : histoire, histoire de l’art, iconographie, architecture, archéologie, littérature, linguistique, épigraphie, musique. La recherche du CESCM est structurée autour de quatre axes thématiques : 1) Espace, pouvoir et religion ; 2) Lettres et textes médiévaux ; 3) Signes, formes et représentations ; 4) Territoires, monuments et techniques. Le CESCM compte à ce jour 45 chercheurs, enseignants-chercheurs ou membres associés, 40 doctorants et 15 ingénieurs, techniciens ou administratifs relevant du CNRS ou de l’Université de Poitiers. De plus, il édite les Cahiers de civilisation médiévale, revue rendant compte de la recherche internationale sur la civilisation romane du Xe au XIIe siècle (<http://cescm.labo.univ-poitiers.fr/poles-editoriaux/cahiers-de-civilisation-medievale>).
- L’UMR 7323 CESR (Centre d’Études Supérieures de la Renaissance) est un centre de recherche qui accueille, à l’université de Tours, des chercheurs travaillant sur la Renaissance (<http://cesr.univ-tours.fr/decouvrir-le-cesr/>). Avec actuellement 121 étudiants, dont 50 doctorants, et 50 enseignants chercheurs, le CESR est un institut de référence pour les études sur la Renaissance et l’époque moderne. De plus, le Centre dispose d’une bibliothèque spécialisée dans les limites chronologiques d’une Renaissance européenne et des « Nouveaux mondes », c’est à dire allant du milieu du XIVe au début du XVIIe siècle.
- Le CERCOR (Centre Européen de Recherche sur les Congrégations et les Ordres Religieux) est un centre de recherche basé à l’Université de Saint-Étienne Jean Monnet. Il est associé à l’UMR 8584 LEM (Laboratoire d’Études sur les Monothéismes). L’équipe, qui s’occupe essentiellement d’histoire monastique et religieuse, est structurée autour de cinq axes de recherche : 1) Histoire culturelle du monachisme entre Europe et Méditerranée ; 2) Corpus historique, archéologique et topographique ; 3) Le monachisme dans l’Europe moderne : érudition, spiritualité et culture ; 4) Religion, religieux et sociétés en Europe (Antiquité-période contemporaine) ; 5) Ordo, regimen, status. Le gouvernement des communautés, de l’expérience ecclésiale à l’État moderne (XIe-XVIe siècle) (<http://portail.univ-st-etienne.fr/bienvenue/utilitaires/centre-europeen-de-recherches-sur-les-congregations-et-ordres-religieux-207991.kjsp>).
- L’EA 1001 CHEC (Centre d’Histoire « Espaces et Cultures »), fondé en 1991 et fort de 42 enseignants-chercheurs et de 45 doctorants, réunit archéologues, historiens, historiens de l’art, civilisationnistes et musicologues de l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. Développant une histoire culturelle du politique, une histoire sociale du religieux, une histoire des créations culturelles, une histoire et une archéologie des territoires, les recherches de ses membres s’articulent autour de quatre axes : 1) Opposition dans la Cité ; 2) Dynamiques culturelles et artistiques ; 3) Plaines et montagnes ; 4) Circulation des hommes et des idées (<http://chec.univ-bpclermont.fr/>).
- Le CIHAM-Histoire, Archéologie, Littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux est, depuis 1994, l’UMR 5648, une unité mixte de recherche associant le CNRS, l’Université Lumière-Lyon 2, l’EHESS, l’ENS de Lyon, l’Université d’Avignon et des Pays du Vaucluse (UAPV) et l’Université Jean Moulin-Lyon 3 (<http://ciham.ish-lyon.cnrs.fr/>). Le CIHAM regroupe aujourd’hui 66 chercheurs et enseignants-chercheurs, 64 doctorants, 11 ingénieurs et techniciens et une soixantaine de membres associés, dont des nombreux universitaires étrangers. La direction de l’unité est localisée à Lyon à l’Institut des Sciences de l’Homme. Dirigé actuellement par Jean-Louis Gaulin, le laboratoire rassemble des archéologues, des historiens et des littéraires dont les travaux sont centrés sur le Sud-Est de la France et l’ensemble du monde méditerranéen, du Ve au XVe siècle. Le CIHAM est aussi un pôle majeur pour les études sur les mondes méditerranéens, sur la vallée du Rhône et sur l’Islam médiéval. Les recherches de ses membres se divisent en 5 axes de recherche : 1) Territoires, marges et frontières ; 2) Pouvoir et autorité en Orient et en Occident ; 3) Construction et communication des savoirs au Moyen Âge ; 4) Écritures, livres, translations 5) Hommes, biens, marchés. Un axe transversal dédié aux Humanités numérique est aussi présent. Parmi les opérations du CIHAM il faut rappeler la vaste entreprise d’édition électronique des registres et des lettres des papes du XIIIe au XIVe siècle. Avec le soutien de l’École Française de Rome et de l’IRHT, plus de 80 volumes ont été publiés et sont disponibles en ligne auprès de l’éditeur Brepols (BREPOLiS - Brepols’ online publications ( <http://www.brepolis.net/>). Deux sites sont dédiés aux travaux autour des archives pontificales (Les vies des papes d’Avignon de Baluze <http://baluze.univ-avignon.fr/> et Les Archives du gouvernement central de l’Église aux XIIIe et XIVe siècles <http://cpa.univ-avignon.fr/>.
- L’UMR 6273, CRAHAM (Centre de Recherches Archéologiques et Historiques Anciennes et Médiévales) de l’Université de Caen Basse-Normandie, intitulé au fondateur du Centre et éminent archéologue Michel de Boüard, étudie les sociétés du passé dans l’espace et dans le temps, en travaillant sur leurs dynamiques culturelles et la production de territoires. Les membres du CRHAM se regroupent à l’intérieur de deux équipes, fortement ancrées dans le domaine de l’archéologie médiévale : Culture et espaces et Dynamiques sociales et construction des paysages. Les axes de recherche recouvrent une série de champs thématiques : 1) Conquête, héritages et emprunts culturels, identité ; 2) Le fait religieux et son inscription dans l’espace ; 3) Archéologie des communautés rurales ; 4) Élites et lieux de pouvoirs ; 5) De la campagne à la ville : Groupes sociaux et formes de l’habitat ; 6) Production, diffusion et réseaux d’échanges ; 7) Archéologie des espaces fluviaux et littoraux de l’échelle régionale à l’échelle européenne (<http://w3.unicaen.fr/crahm/>).
- L’EA 2356 CRESC (Centre de Recherche Espaces, Sociétés, Culture) est une unité de recherche de l’UFR Lettres, Sciences de l’Homme et des Sociétés de l’université Paris 13. Les recherches de ses membres sont organisées autour de 5 axes thématiques : 1) La ville et ses marges ; 2) Santé et société ; 3) Élites et réseaux ; 4) Dynamique et pratique des régulations ; 5) Patrimoine et sacré (<http://www.univ-paris13.fr/cresc/index.php?option=com_frontpage&Itemid=1>).
- L’EA 1587 CHSCO (Centre d’Histoire Sociale et Culturelle de l’Occident) de l’Université Paris Ouest - Nanterre-La Défense, regroupe des médiévistes et des modernistes travaillant sur la période comprise entre le XIIe et XIXe siècle. L’équipe a orienté ses recherches sur un axe unique, à savoir l’étude des rapports entre société, politique et religion, du XIe siècle à la Révolution. Parmi les thématiques abordées par ses membres figurent des recherches autour des croyances, des pratiques et de histoire sociale du religieux ; pouvoirs et savoir ; groupes et territoires ; catégories intermédiaires ; culture, politique et relations internationales (<http://www.u-paris10.fr/recherche/ea-1587-centre-d-histoire-sociale-et-culturelle-de-l-occident-xiiieme-xviiieme-siecles-chsco--205887.kjsp?RH=rec_lab>).
-  L’EA 4392 CRHEC (Centre de Recherche en Histoire Européenne Comparée) réunit les enseignants chercheurs de l’université Paris-Est - Créteil Val-de-Marne, dans les domaines de l’histoire des États, des sociétés et des cultures de l’Antiquité à nos jours. Les recherches se développent selon quatre axes qui recouvrent les travaux aussi bien collectifs qu’individuels menés au sein de l’équipe : 1) Mobilités et territoires ; 2) Élaboration, usage et diffusion du savoir ; 3) Normes et exercices de la norme ; 4) Religions et rituels (<http://crhec.u-pec.fr/>).
- L’EA 599 CRHIPA (Centre de Recherche en Histoire et Histoire de l’Art. Italie, Pays Alpins, Interactions internationales) rassemble les enseignants chercheurs de l’Université de Grenoble Pierre-Mendès France. Les recherches de ses membres se dirigent vers l’histoire et l’histoire de l’art de l’Italie et de ses marges (en particulier le domaine alpin) de l’Antiquité à nos jours. Le programme de recherche y est établi selon 3 axes de recherche : 1) Cultures, religions, patrimoine. L’Italie et ses voisinages ; 2) Politique et langages. L’Italie à l’aune des comparaisons ; 3) Interactions et circulation des savoirs : l’Italie au cœur de l’Europe (<http://crhipa.upmf-grenoble.fr/0_0_0_0_Accueil_0.html>).
- L’EA 1163 CRHIA (Centre de Recherches en Histoire Internationale et Atlantique) regroupe des enseignants-chercheurs des Universités de Nantes et de La Rochelle. L’équipe rassemble des chercheurs en histoire ancienne, histoire médiévale, histoire moderne, histoire contemporaine, lettres et langues. Les travaux des membres s’articulent autour d’une thématique fédératrice (Formes, espaces et acteurs des échanges internationaux de l’Antiquité à nos jours) déclinée sur plusieurs axes (<http://www.crhia.fr/>).
- Les enseignants chercheurs de l’Université Paris 8 - Vincennes Saint-Denis se regroupent autour de l’EA 1571 (Centre de Recherches Historiques : Histoire des Pouvoirs, Savoirs et Sociétés). En privilégiant une démarche transpériodique et transthématique, les membres de l’équipe se partagent 3 axes : 1) Histoire non institutionnelle du politique et des pouvoirs, formation des savoirs ; 2) Migrations, colonisation, genèse de l’Europe ; 3) Histoire intellectuelle. (<http://www2.univ-paris8.fr/recherche-histoire/>).
- L’UMR 6258 CERHIO (Centre de Recherches Historiques de l’Ouest) bénéficie de 5 tutelles (CNRS, Université de Rennes 2, Université d’Angers, Université de Bretagne Sud, Université du Maine). Le programme scientifique est construit autour des 3 axes fondamentaux de l’unité : 1) Pouvoirs et engagements politiques et religieux ; 2) Fonctionnement et représentation des sociétés ; 3) De la terre à la mer, espaces et échanges (<http://www.sites.univ-rennes2.fr/cerhio/>).
- L’Université de Perpignan - Via Domitia ressemble ses enseignants chercheurs en histoire autour de l’EA 2984 CRHISM (Centre de recherches historiques sur les sociétés méditerranéennes). Trois axes y sont développés : 1) Productions, échanges, mobilité ; 2) Arts, patrimoine, représentations ; 3) Normes et transgressions dans les société méditerranéennes (<https://crhism.wordpress.com/>).
- L’EA 4270 CRIHAM (Centre de Recherche Interdisciplinaire en Histoire, Histoire de l’Art et Musicologie) réunit des chercheurs en histoire, histoire de l’art et musicologie de l’université de Limoges. Les recherches de ses membres sont pluridisciplinaires et se développent dans un cadre chronologique étendu, de l’Antiquité à l’époque contemporaine, et dans un espace large, depuis l’Europe, jusqu’à l’Afrique du Nord et, outre Atlantique, la Nouvelle France (<http://criham.labo.univ-poitiers.fr/>).
- L’EA 3945 (Centre de Recherche Universitaire Lorrain d’Histoire) regroupe des historiens de l’université de Lorraine (Nancy et Metz), associant des historiens de l’art et des musicologues. Les 3 équipes du laboratoire (Histoire des faits religieux, Politique et conflits et Dynamiques culturelles et constructions sociales) travaillent autour d’une thématique commune : la correspondance en histoire (<http://crulh.univ-lorraine.fr/>).
- L’UMR 8596 Centre Roland Mousnier est un centre de recherches en histoire médiévale, moderne et contemporaine regroupant les historiens de l’Université Paris IV Sorbonne. La transversalité et transpériodicité caractérisent les travaux des membres qui se divisent autour de 7 axes de recherche : 1) Démographie historique et histoire de la famille et de l’éducation ; 2) Jeux et enjeux des pouvoirs. Ve-XVe siècle ; 3) Histoire du judaïsme et des minorités ; 4) Ville, État, Société ; 5) Anthropologie historique ; 6) Défense, stratégie et relations internationales ; 7) Mondialisation et aires culturelles (<http://centrerolandmousnier.fr/>).
- Le laboratoire EA 4343 CALHISTE (Cultures, Arts, Littératures, Histoire, Imaginaires, Sociétés, Territoires, Environnement) rassemble une cinquantaine de chercheurs en lettres et sciences humaines de l’Université de Valenciennes et du Hainaut Cambrésis. Les recherches se développent autour de 3 axes : 1) Territoires ; 2) Représentations ; 3) Créations (<http://www.univ-valenciennes.fr/CALHISTE/index-calhiste>).
- Les enseignants chercheurs de l’Université de Nice Sophia-Antipolis se ressemblent autour de l’UMR 7264 CEPAM (Cultures – Environnements. Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge). Les chercheurs travaillent sur plusieurs thématiques, à des échelles variées (du site au paysage et à l’exploitation des territoires) et à travers une diachronie importante (de la Préhistoire au Moyen Âge). Parmi les équipes, la MTI (Monuments, Textes, Images dans les sociétés anciennes et médiévales) s’intéresse à l’étude des monuments, des textes et des images dans les sociétés anciennes et médiévales à partir des sources écrites, figurées et archéologiques ( <http://www.cepam.cnrs.fr/spip.php?rubrique17>). Ce laboratoire assure la publication de la Collection d’études médiévales de Nice (CEM) qui a participé, depuis 1997, au renouvellement de d’une série de problématiques propres à l’histoire médiévale, notamment en ce qui concerne les études d’histoire religieuse et des pratiques hétérodoxes.
- L’Université de Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines est tutelle de l’EA 2249 ESR (États, Société et Religion) équipe pluridisciplinaire reconnue par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Elle accueille des spécialistes de l’Antiquité, du Moyen Âge et de la Renaissance. Les axes de recherche sont 4 : 1) L’Europe des cours ; 2) L’écriture entre pratique et mémoire ; 3) Discours savants, discours scientifiques ; 4) Tradition (<http://www.uvsq.fr/la-recherche/etats-societe-religion-esr--9964.kjsp>).
- L’UMR 5136 FRAMESPA (France méridionale et Espagne) regroupe des chercheurs de l’Université de Toulouse II-Le Mirail. Les membres étudient l’histoire des sociétés médiévales modernes et contemporaines de l’Espagne aux Amériques autour de 5 axes thématiques de recherche : 1) Fronteras - Espaces et échanges dans les mondes ibériques et latino-américains ; 2) Terrae - Archéologie et histoire des sociétés ; 3) Identités, cultures, contacts ; 4) Acteurs, sociétés et économies ; 5) Santé et société (<http://framespa.univ-tlse2.fr/>). Le FRAMESPA est le laboratoire de référence pour l’étude des sociétés féodales et de la ruralité ancienne et pour la recherche sur le monde ibérique. Ce laboratoire préside l’organisation des rencontres annuelles à l’abbaye de Flaran consacrées à l’histoire rurale médiévale et moderne. Les recherches présentées à l’occasion de ces journées, dédiées à l’histoire du peuplement, de l’habitat, de l’économie et de la société, sont publiés depuis 1994 par les Presses universitaires du Midi (<http://w3.pum.univ-tlse2.fr/-Histoire-?page=rubrique#9>).
- L’EA 3831 GRHis (Groupe de Recherche d’Histoire) est une équipe d’accueil de l’Université de Rouen. Elle regroupe essentiellement les enseignants-chercheurs en Histoire, Archéologie, Histoire de l’Art, Musicologie des départements d’Histoire et de Musicologie du même établissement. Les 3 axes de recherche sont : 1) Identité, Patrimoine, Territoire ; 2) Changement et régulation ; 3) Anthropologie historique des identités (<http://grhis.univ-rouen.fr/grhis/>).
- Le laboratoire EA337 ICT (Identités, Cultures, Territoires) est une équipe d’accueil de l’Université Paris Diderot - Paris 7. Les axes de recherche s’articulent autour de 4 thèmes : 1) Identité religieuse dans la France et les provinces de l’Europe du Nord-Ouest et Patrimoines ; 2) Mémoires ; 3) Champs Internationaux (voyages, diplomatie, guerre et paix) ; 4) Histoire de l’éducation, avec une approche didactique et épistémologique (<http://www.ict.univ-paris-diderot.fr/en/node/61>).
- L’équipe qui réunit les enseignants chercheurs de l’Université de Pau est l’EA 3002 ITEM (Identités, Territoires, Expressions, Mobilités). Cette équipe, composée de spécialistes des différents domaines de l’histoire, de l’histoire, de l’art, de l’archéologie, de l’anthropologie, de la civilisation espagnole et de l’informatique, se structure sur 3 axes de recherche : 3) Constructions et perceptions des espaces ; 2) Identités, mobilités ; 3) Arts, Sociétés et Patrimoines (<http://item.univ-pau.fr/live/>).
- L’UMR 8529 IRHiS (Institut de Recherche Historique du Septentrion) accueille les historiens spécialisé dans l’histoire des sociétés d’Europe du Nord de l’Université de Lille 3. Les travaux de l’équipe s’articulent autour de quatre axes : 1) Cultures visuelles et matérielles ; 2) Arts et mémoires en Europe du Nord ; 3) Guerre, Sécurité, (Des)ordre(s) public(s) ; 4) Innovations (<http://irhis.recherche.univ-lille3.fr/>).
- Aix-Marseille-Université (Aix-Marseille I) et le CNRS accueillent deux importants laboratoires. L’UMR 7298 LA3M (ancien LAMM, Laboratoire d’Archéologie Médiévale et Moderne en Méditerranée), spécialisé en archéologie et histoire de l’art, dirige ses travaux interdisciplinaires de l’Antiquité tardive aux Temps modernes (pour la céramique jusqu’à l’époque contemporaine) et s’étend, depuis peu, sur un périmètre élargi de l’Asie Centrale aux Antilles. Les axes de recherche sont 4 : 1) Habitat, territoires et environnement des sociétés médiévales ; 2) Archéologie du bâti, archéologie funéraire ; 3) Activités de production, mobilités et échanges ; 4) Arts d’Orient et d’Occident (<http://la3m.cnrs.fr/pages/accueil.php>). L’UMR 7303 TELEMME (Temps, Espaces, Langages, Europe Méridionale - Méditerranée) est une équipe pluridisciplinaire regroupant géographes, spécialistes de l’aménagement, historiens médiévistes, modernistes et contemporanéistes, hispanistes et ethnolinguistes. Ses membres se regroupent autour de 5 axes de recherche : 1) Environnement, paysages et mutation des territoires ; 2) Individus, identités, corps social ; 3) Mobilités, circulations, échanges ; 4) La culture comme projet ; 5) Les espaces du politique (XVIIIe-XXIe siècle) (<http://telemme.mmsh.univ-aix.fr/>).
- Le LAMOP (Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris) UMR 8589 regroupe plus de 60 chercheurs, un grand nombre de chercheurs associés (enseignants, personnels du Ministère de la Culture, universitaires étrangers…) et une centaine de doctorants. Aujourd’hui dirigé par Philippe Bernardi, ce laboratoire est soutenu par deux tutelles, l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et le CNRS (<http://lamop.univ-paris1.fr/>). Ce laboratoire, parmi les plus actifs de France, couvre des domaines allant de l’histoire médiévale classique à l’histoire du droit, en passant par l’histoire de la littérature, l’archéologie, l’histoire de l’art, l’histoire des sciences et des techniques et l’histoire du livre, avec des approches et des angles de vue multiples. Les axes de recherche du LAMOP sont les suivants : 1) Contraintes et lien social ; 2) Espaces, réseaux et communautés ; 3) Livres, textes et langages ; 4) Production et échanges ; 5) Sacre et souveraineté ; 6) Techniques et technologies ; 7) Histoire médiévale et informatique ; 8) Archives.
- L’équipe LAT (Laboratoire Archéologie et Territoires) fait partie de l’UMR 6173 CITERES (Cités, Territoires, Environnement et Sociétés) qui réunit surtout des archéologues de l’Université de Tours. Les travaux s’articulent autour de 3 axes de recherche : 1) Villes et territoires ; 2) Architecture et techniques de construction ; 3) Flux, échanges et aires culturelles (<http://citeres.univ-tours.fr/spip.php?rubrique31>).
- Le laboratoire EA 2273 Sciences historiques regroupe des historiens, des historiens de l’art et des civilisationnistes de l’UFR Sciences du Langage de l’Homme et de la Société de l’Université de Franche-Comté. Son activité scientifique est orientée selon trois grands axes : 1) Pouvoirs, conflictualités et cultures politiques ; 2) Acteurs, pratiques, identités ; 3) Discours, représentations et modèles (<http://lsh.univ-fcomte.fr/>).
- L’UMR 8167 Orient & Méditerranée est une équipe spécialisée en sciences historiques, philologiques et religieuses. Elle a comme tutelle le CNRS, l’Université Paris-Sorbonne Paris IV, l’Université Panthéon-Sorbonne Paris 1, l’École Pratique des Hautes Études et le Collège de France. L’Unité rassemble six équipes des mondes pharaoniques à Islam médiéval. Aujourd’hui l’UMR 8167 est le centre de recherche de référence en histoire byzantine, en histoire du Proche-Orient et en histoire de l’Islam médiéval en France. Les recherches de ses membres portent sur l’ensemble des disciplines des sciences humaines aux époques antique et médiévale (<http://www.orient-mediterranee.com/>).
- L’EA 4710 POLEN (Pouvoir, lettres, normes) regroupe des historiens, des historiens de la littérature, du droit, et des linguistes de l’Université d’Orléans. À l’intérieur de ce laboratoire, le CESFiMA (Centre d’Études Supérieures sur la Fin du Moyen Âge) travaille sur les notions de pouvoirs, savoirs, normes, dissidences ; l’équipe articule ses travaux autour de trois axes : 1) Les modes de construction des normes et des modèles par les pouvoirs et les savoirs ; 2) La diffusion des savoirs et des modèles et leurs modes d’application ; 3) Les formes de contestation des normes et des modèles (<http://www.univ-orleans.fr/polen/cesfima>).

Certains laboratoires et un grand nombre d’instituts de conservation ont fondé le réseau Ménestrel, qui favorise la visibilité des travaux des laboratoires francophones à travers le Web et contribue considérablement au développement de ressources pour l’étude du Moyen Âge (<http://www.menestrel.fr/?lang=fr>). Le site – auquel nous renvoyons pour une série d’outils et de répertoires axés sur les études médiévales – offre également un panorama critique de ressources disponibles sur internet dans le domaine disciplinaire en question. Depuis sa création en 1997, Ménestrel a accompli un travail remarquable pour la reconnaissance scientifique des travaux en ligne, et favorise la rencontre des nouvelles technologies, les humanités numériques, avec les pratiques traditionnelles de l’historien.

2. Grands établissements et écoles

2.1. Le Grandes Écoles en France

Parallèlement aux universités, un certain nombre d’établissements publics à caractère scientifique mènent des opérations par le biais d’équipes propres, composées sur le même modèle des UMR.

À l’EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales <http://www.ehess.fr/fr/>), l’UMR 8558 CRH (Centre de Recherches Historiques) regroupe tout particulièrement des historiens travaillant sur toutes les périodes historiques (de l’Antiquité à l’époque contemporaine). Dans ce laboratoire plusieurs équipes ou groupes ciblent leurs recherches sur le Moyen Âge. C’est le cas du GAHOM (Groupe d’Anthropologie Historique de l’Occident Médiéval) fondé par Jacques Le Goff en 1978. Ses membres appartiennent à l’EHESS et au CNRS. Aujourd’hui l’équipe consacre une bonne partie de ses moyens à des enquêtes sur les images, la prédication (comme le montre bien le programme EXEMPLA) et la ville (<http://gahom.ehess.fr/index.php>). Le Groupe d’Archéologie Médiévale (GAM) a été fondé par Jean-Marie Pesez en 1965 à l’occasion de l’enquête collective sur les villages désertés lancée par Fernand Braudel. Les recherches et l’enseignement, qui associent étroitement documentation écrite, enquêtes archéologiques et sources iconographiques, portent sur l’organisation des espaces urbains et ruraux et sur la culture matérielle en France et en Italie (<http://gam.ehess.fr/>). Enfin, le Groupe d’Anthropologie Scolastique (GAS) a été fondé par Alain Boureau en 1993. La scolastique médiévale est au centre des recherche de ses membres. Le groupe s’attache en effet à la compréhension des relations entre théologie, philosophie, sciences, droit, politique et économie dans le savoir universitaire du Moyen Âge (<http://gas.ehess.fr/>).

L’École Pratique des Hautes Études (EPHE) accueille une section des Sciences historiques et philologiques. L’EPHE consacre ses travaux à la critique philologique et, plus généralement, érudite des sources écrites, avec une attention particulière à la langue et à l’histoire. Parmi les équipes, l’EA 4116 SAPRAT (Savoirs et Pratiques du Moyen Âge au XIXe siècle) fédère des chercheurs travaillant sur les sources écrites en histoire culturelle qui privilégient l’étude des mutations sur la longue durée (du Moyen Âge au XIXe siècle) ainsi qu’une approche comparatiste de différents domaines de créativité (sciences, techniques artistiques, médecine, art de la négociation) (<http://www.ephe.sorbonne.fr/annuaire-de-la-recherche/ea-4116-savoirs-et-pratiques-du-moyen-age-au-xixe-siecle.html>).

L’École Nationale des Chartes (ENC) est un institut de référence qui assure la formation et la recherche autour des sciences paléographiques et diplomatiques (<http://www.enc.sorbonne.fr/>). Si l’ENC est le seul institut apte à former le personnel scientifique des archives et des bibliothèques de France, il assure dans le même temps une activité de recherche constante. Parmi les travaux de l’École (on signale l’importante revue annuelle Bibliothèque de l’École des chartes – <http://www.enc.sorbonne.fr/RevueBEC/index.htm> – ainsi que les Positions des thèses soutenues par les élèves de la même école : <http://www.enc.sorbonne.fr/positions-des-theses>), une attention particulière est dirigée vers les ressources disponibles en ligne. Le site Theleme(Techniques pour l’Historien en Ligne : Études, Manuels, Exercices, Bibliographies) contient des dossiers documentaires importants pour la formation et l’initiation aux sciences diplomatiques et paléographiques (<http://theleme.enc.sorbonne.fr/>). La centralisation des études et de la recherche dans un seul institut a cependant appauvri l’offre disciplinaire dans chaque université. Aujourd’hui les formations universitaires ne forment plus, sauf dans de rares cas, à la paléographie et à la diplomatique médiévales.

Rattaché à l’ENC, le Comité des Travaux Historiques et Scientifiques (CTHS) dirige, quant à lui, les recherches et les publications de documents inédits (<http://cths.fr/index.php>). Avec des publications régulières, parmi lesquelles on signale notamment la collection Documents inédits sur l’histoire de France, ainsi qu’un congrès annuel, le CTHS assure la valorisation des travaux de recherche. Sa mission l’amène, également, à contribuer fortement au maintien des liens entre les sociétés historiques locales ou régionales et le milieu académique. En 2007 le CTHS a été rattaché à l’École nationale des Chartes. Ce changement institutionnel a engendré coupures budgétaires importantes qui menacent, aujourd’hui, les missions scientifiques de l’institut. Une pétition a été lancée en faveur de sa survie.

L’École Normale Supérieure (ENS) est un établissement d’éducation supérieure public assurant officiellement la formation des enseignants pour les différents degrés du système scolaire public français. L’École est, dans le même temps, constituée d’enseignants chercheurs qui font partie de laboratoires de recherche propres ou rattachés aux UMR par tutelle (<http://www.ens.fr/>).

En tant qu’établissement d’enseignement supérieur, l’École du Louvre participe, elle aussi, à la recherche scientifique dans les domaines de l’histoire de l’art, de l’histoire des civilisations, de l’archéologie, de l’anthropologie et de la muséologie. Depuis 2012, une équipe de recherche réunit des chercheurs permanents et associés autour d’un programme commun : Patrimoine et muséologie, lieux, objets, méthodes (<http://www.ecoledulouvre.fr/>).

2.2. Les instituts à l’étranger

Hors de France, mais rattachées aux ambassades à l’étranger, de prestigieux centres de formation et de recherche accueillent des chercheurs français ou d’autres nationalités tout en soutenant les travaux entrepris dans les pays d’accueil.

Parmi les nombreux centres situés à l’étranger, le réseau des écoles françaises à l’étranger (EFE) dépend du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Les cinq écoles participant à ce réseau ont pour mission de développer tout à la fois la recherche fondamentale sur le terrain et la formation à la recherche.
- En Italie, L’École française de Rome (EFR) est un important centre de recherche placé sous la tutelle du Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (<http://www.efrome.it/>). Fondée en 1875, l’EFR se propose d’accompagner les chercheurs dans les domaines de l’archéologie, de l’histoire et des autres sciences humaines et sociales, de la Préhistoire à nos jours. Tout comme les UMR, l’EFR organise ses opérations scientifiques par axe de recherche. Chaque axe est divisé en thèmes à l’intérieur desquels des projets sont lancés et choisis par un conseil scientifique et un conseil d’administration. Ces programmes sont financés avec le soutien d’autres partenaires principalement français et italiens, mais aussi en provenance du Maghreb, des pays riverains de la Mer Adriatique et de l’Union européenne. L’EFR met également à disposition des chercheurs une importante bibliothèque ; particulièrement riche en volumes concernant l’histoire et l’archéologie médiévales. En plus des publications régulières, l’EFR publie également une série de revues (notamment pour le Moyen Âge on signale les Mélanges de l’École française de Rome : Moyen Âge MEFRM). Depuis 2012 la revue est publiée sur le site <http://mefrm.revues.org/>. Des difficultés importantes ont touché ces derniers temps l’EFR et réduisent les moyens de l’École à poursuivre sa mission de développement de la recherche à l’étranger et notamment le soutien des candidatures des jeunes chercheurs au niveau du doctorat.
- En Grèce, l’École française d’Athènes (EFA), bien que tournée sur l’étude du monde grec des origines à nos jours, dédie une partie de ses moyen à l’accompagnement des chercheurs dans les études byzantines. Cela se fait grâce à l’ouverture de recherches de terrain et fouilles archéologiques liées à cette époque et par le soutien apporté à de nombreuses activités de recherche, individuelles et collectives (<http://www.efa.gr/index.php/fr/>).
- La Casa de Velasquez à Madrid (<https://www.casadevelazquez.org/accueil/>) est un centre de recherche avec un statut particulier par rapport aux écoles françaises à l’étranger, car elle accueille conjointement des chercheurs et des artistes réunis autour de l’École des Hautes Études Hispaniques et Ibériques (EHEHI). Tournée sur les sociétés des pays ibériques, ibéro-américains et du Maghreb, la Casa recrute, annuellement, des chercheurs, des doctorants ou post-doctorants dont les travaux portent, dans le champ des sciences humaines et sociales, sur les domaines géographiques cités. Elle soutient de nombreuses fouilles archéologiques et organise périodiquement des rencontres autour d’un programme pluriannuel.
- L’Institut français d’Archéologie Orientale (IFAO) (<http://www.ifao.egnet.net/>) et l’École française d’Extrême-Orient (EFEO) (<http://www.efeo.fr/index.php?l=FR>) font également partie du réseau des Écoles françaises à l’étranger. L’IFAO a pour vocation l’étude des cultures qui se sont succédées en Égypte depuis la préhistoire jusqu’à l’époque moderne. L’EFEO, quant à lui, est un établissement qui relève du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche dont la mission scientifique est l’étude des civilisations classiques de l’Asie. De l’Inde à la Chine et au Japon et, englobant l’ensemble du Sud-Est asiatique, l’école lance des programmes de recherches rigoureusement transdisciplinaires, au associant l’archéologie, l’histoire, l’anthropologie, la philologie et les sciences religieuses. Une telle approche permet aujourd’hui aux chercheurs médiévistes de comparer les différents aspects des civilisations européennes et asiatiques tout au long des siècles et élargir les réflexions traditionnelles.

En dehors du réseau des Écoles françaises à l’étranger, il est important de rappeler les activités de l’Institut Français d’histoire en Allemagne. Cet institut de recherche a été créé en septembre 2009 et résulte de la fusion entre l’ancienne Mission Historique Française en Allemagne fondée à Göttingen en 1977 et l’Institut Français de Francfort-sur-le-Main (<http://www.ifha.fr/fr/page/qui-sommes-nous>). Les recherches intéressant l’histoire du Moyen Âge sont naturellement tournées vers le monde allemand et l’Europe de l’Est. L’Institut a récemment participé à la publication du colloque « Nation et nations au Moyen Âge » organisé en 2013 à Prague par la Société des Historiens Médiévistes de l’Enseignement Supérieur Public (SHMESP).

3. Sociétés et associations

La société qui regroupe les médiévistes français est la SHMESP (Société des Historiens Médiévistes de l’Enseignement Supérieur Public). Elle est composée par des membres sociétaires (en poste dans les universités et dans les centres de recherche) et des membres associés (doctorants ou jeunes chercheurs accueillis temporairement). La SHMESP est l’organe représentatif des enseignants-chercheurs vis à vis des instances politiques. La société contribue au développement de la recherche par l’organisation d’un congrès annuel (en France ou à l’étranger) et en soutenant plusieurs initiatives pour valoriser le travaux de ses membres (<http://www.shmesp.fr/>). La SHMESP publie régulièrement les actes des congrès qu’elle organise. Ceux-ci ont été entièrement numérisés et sont désormais disponibles en ligne sur le site  < www.persee.fr > (<http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/revue/shmes>).

En France, le monde académique et la recherche extra-universitaire ont été dans le passé étroitement liés. Aujourd’hui, cependant, la communication entre les sociétés savantes et l’académie s’est faite moins directe et, dans un grand nombre de cas, il n’y a plus de lien immédiat entre de deux réalités. Il est très difficile de présenter ici les nombreuses sociétés savantes existantes sur le territoire national, d’autant plus que leur vie scientifique est soumise aux aléas des financements et de l’engagement de leurs membres. Le Comité des Travaux Historiques et Scientifiques (CTHS) assure la valorisation des travaux de recherche accomplie au sein des sociétés savantes et contribue à maintenir des liens entre les sociétés historiques régionales et le milieu académique. Ces sociétés présentent un caractère très hétérogène et des profils très variés, ce qui empêche de signaler d’une façon individuelle les très nombreuses sociétés savantes régionales ou locales qui jouent néanmoins un rôle fondamental dans la diffusion de toute recherche ancrée sur le territoire. Dans un certain nombre de cas, il s’agit de sociétés de fondation ancienne et qui publient régulièrement des bulletins ou des mémoires, souvent d’une grande valeur. Un annuaire a été mis en place par le CTHS (<http://cths.fr/an/>) dans lequel les associations et les sociétés d’histoire médiévale sont répertoriées. Nous renvoyons à ce répertoire pour le détail de chaque organisme.

Toujours liés au monde académique une série de centre d’études régionaux développent la recherche en favorisant des rencontres, des colloques ou des journées d’études. Parmi les nombreuses rencontres, rappelons simplement l’activité intense du Centre d’Études Historiques de Fanjeaux qui organise chaque année au mois de juillet une semaine d’étude consacrée à l’histoire religieuse du Midi de la France. Placées sous le patronage conjoint du Centre d’Études Médiévales de Montpellier (CEMM) de l’Université de Montpellier III-Paul Valéry, du laboratoire FRAMESPA de l’Université de Toulouse II-Le Mirail et de l’Institut Catholique de Toulouse, les colloques de Fanjeaux sont publiés dans des cahiers devenus une véritable référence dans le panorama médiévistique international (<http://cahiersdefanjeaux.com/>).


Mises à jour

Le panorama des organismes de recherche d’histoire du Moyen Âge en France n’est pas figé et requiert des mises à jour régulières et périodiques, notamment en ce qui concerne la vie et les axes de recherches des laboratoires. Pour signaler des modifications, des imprécisions, des changements, ainsi que l’existence de nouveaux projets de recherche, il est possible de contacter directement l’auteur à l’adresse suivante : simone.balossino@univ-avignon.fr.


Á propos de l'auteur

Simone Balossino (Gênes, 1976) a obtenu la Laurea en histoire auprès de l’Università di Genova et un doctorat en co-tutelle  entre l’Università degli Studi di Firenze et l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Actuellement il est Maître de Conférences en histoire médiévale auprès de l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse. Il est membre du  CIHAM UMR-5648. Il est auteur de nombreux articles sur la société, les institutions communales et les systèmes de gouvernement de la Provence médiévale. Il est auteur du livre I podestà sulle sponde del Rodano. Arles e Avignone nei secoli XII e XIII, Roma, Viella, 2015.

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Ultima modifica: 10/09/2015
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